Le quatuor lyonnais Vertex , avec Pierre Rettien (Hypno5e ) à la batterie, sort demain son nouveau single « All My Hatred » . Ce premier extrait de leur album « The Purest Light » , prévu pour janvier 2025 chez Le Cri du Charbon , promet un math metal intense et groovy, idéal pour les fans de Meshuggah et Car Bomb .
Inspiré par une trahison personnelle, le chanteur Kik Mastan déverse toute sa colère dans ce morceau cathartique, à la fois violent et libérateur.
Les paroles d’ »All My Hatred » ont été écrites très instinctivement. J’ai été trahi par quelqu’un dont je me suis beaucoup occupé et dont j’étais très proche. J’ai un tempérament sympathique, je suis du genre à aimer les gens et cet épisode m’a vraiment blessé. Le texte parle tout simplement de ça, grâce à la musique qui m’a guidé vers ce thème. C’est un morceau bourrin, avec un début gratuitement méchant. Le morceau se développe et j’adore sa fin qui me tue à chaque fois. Pour moi, la musique sert de thérapie. C’est Reuno de Lofofora qui disait « Je gueule dans un micro pour ne pas avoir à aller chez un psychologue ». C’est ce que représente cette chanson. C’est comme pousser de la fonte ou faire du sport intense, c’est un vrai défouloir, et j’ai voulu rejoindre ça sur le fond comme sur la forme. Je « crache à la gueule » de cette personne, mais comme je le dis à la fin : « Au moins je t’offre un morceau ». Je n’appelle en aucun cas à la violence physique, cette haine hurlée est ma réponse à ce dégoût ponctuel profond de la race humaine dont j’ai fait l’expérience.
Un clip, réalisé par Alice Masera , accompagne la sortie.
Alice a le pif pour trouver des endroits assez improbables. En l’occurrence l’usine Canson où se trouvent des tonnes et des tonnes de bobines de papier, parfois entassées les unes sur les autres. Comme il s’agit d’un morceau très progressif, qui se développe d’une première partie intense et bas du front à une deuxième plus nuancée, on aimait bien l’idée de passer du noir et blanc à la couleur. L’étalonnage du clip est un peu saturé, comme pour illustrer cette progression. Par ailleurs, plus le morceau avance et plus l’écran s’ouvre, comme en suivant les riffs de guitare. Le 4:3 se casse progressivement vers un 16:35 classique. C’est toujours difficile d’avoir une idée pertinente avec peu de moyen, d’où l’efficacité du playback.