The Jesus and Mary Chain
Glasgow Eyes
(22/03/2024)
Label : Fuzz Club
The Jesus and Mary Chain fait partie de ces groupes qui ont tellement une identité marquée que la chronique pourrait être ultra expéditive, nouvel album du groupe, c’est bien, et liste des dates. Les frères Reid fêtent cette année les 40 ans du groupe et si le groupe ne va pas se réinventer pour l’occasion on peut légitimement se demander s’il est encore un groupe majeur ou s’il vit comme d’autres sur une gloire passée (je ne citerais personne afin d’éviter un flot d’insulte de fans très peu objectifs).
Très conscient de ce que les gens attendent, le groupe a enregistré cet album au Castle of Doom à Glasgow, studio de Mogwai avec juste le désir de satisfaire ses fans, de leur donner un disque de qualité tout en répondant néanmoins aux critères des deux frères, soit ne jamais s’interdire la moindre idée.
Dés le premier morceau, « Venal Joy« , on a un aperçu que le groupe n’a rien perdu de son énergie, offrant une mise en bouche pour une suite qui allie nostalgie (« Pure Poor« ), moments explosifs et pop élégante. Le groupe a trouvé un équilibre et de l’aveu même de Jim, l’antagonisme persistant lors des enregistrements précédents a réussi à s’atténuer, les deux frangins sont arrivés à une maturité lié également à une consommation moins intense de stupéfiants.
Alors il y a bien sur des clins d’œil à la musique électronique (Kraftwerk ou Suicide entre autre), des rapprochement lointain avec un jazz noisy, et plein d’autres choses posées intelligemment à travers les douze titres de l’opus, mais il y a surtout un excellent disque qui marque avec classe l’anniversaire d’un groupe qui demeure irremplaçable.