
Lysistrata
Veil
(01/03/2024)
Label : Vicious Circle
Ce vendredi 1er mars, un album très attendu est enfin sorti. Lysistrata a dévoilé « Veil », leur nouvel opus de dix titres produits par Ben Greenberg (Metz, DIIV, Algiers, Beach Fossils, Portrayal of Guilt).
10 titres et 39 minutes pour vivre une expérience noise rock de très grande qualité qui, nous le souhaitons, propulsera Ben Amos Cooper, Théo Guéneau et Max Roy sur les plus belles scènes cette année et dans le futur.
Avec « Veil » Lysistrata bouillonne d’idées et d’énergie, et laisse libre cours à une créativité joyeuse et dansante. Après une magnifique intro folk avec « Tangled in the Leaves » le trio nous embarque dans un « Horns » exalté et pop. Arrive ensuite un « See through » saccadé et presque colérique qui promet d’être volcanique sur scène. Ben Amos Cooper a largement étendu son registre, passant de son spoken word a un chant magnifiquement mis en avant sur un « Okay » presque onirique. Mais arrive « Rise Up » rempli d’urgence, de syncopes, de distorsions virulentes. « Acid to the Burn » est pensé comme un hymne pop incandescent qui fera bouger même les plus blasés. Le talent déjà entendu de Lysistrata va percuter avec « Trouble don’t last », pépite tellurique et terriblement virulente.
Il fallait bien un hit pour embraser cet album. « Artifice » est incontestablement à ranger dans cette catégorie. Magnifiquement emmené, puissant, abrasif et mélodieux sur près de six minutes, il marque au fer rouge ceux qui l’écoutent. Pour enfoncer le clou, « Feel the Shine » déboule plein fer pour nous rappeler que le rock de Lysistrata se conjugue au présent et à l’urgence. Mais les gars de Saintes ont tout prévu et ils nous permettent de sortir de cette avalanche sonore par un « Livin it up » aérien et parfaitement distillé.
Vous l’aurez donc compris, ce « Veil » est une vraie belle réussite, tant par la créativité, la qualité de la production et la joie qui en émane.