Sacred Bones Records / Modulor (2023)
Lathe Of Heaven est un groupe de post punk de Brooklyn, dont le nom renvoie à une nouvelle de science-fiction d’Ursula K. Le Guin. L’ambiance qui émane du disque est froide et urbaine, ce qui n’est guère étonnant, et même assez logique, et si on n’est pas sur un groupe qui va révolutionner le genre, on a là un quatuor sacrément efficace.
Depuis plusieurs années, on a vu pas mal de groupes essayer d’insuffler de nouveaux éléments dans le style, que ce soit Viagra Boys, Preoccupations ou Protomartyr, s’éloignant plus ou moins des chemins balisés et permettant ainsi au mouvement de toucher de nouvelles audiences.
Ici, la formule est plus classique, on songe à Killing Joke souvent (« Inertia ») avec néanmoins un aspect plus américain, un peu no wave en arrière-plan sur des titres comme « Genome ». Des bribes dispersées çà et là nous renvoyant au CBGB et qui font la jonction entre le vieux et le nouveau continent, entre Liverpool et New York comme sur « Moon-Driven Sea », morceau évoquant Echo & The Bunnymen par exemple.
Certes pas une révélation, mais à notre époque cela devient de plus en plus difficile tant tout a déjà été dit, juste un album percutant, avec de sacrés bons morceaux (« At Moment’s Edge ») et c’est largement suffisant pour l’ajouter à sa playlist automnale.