Dans la grande famille du brutal death peu sont les groupes qui ont su perdurer et rester fidèles à leur origines. Ainsi, on pourra nommer Cannibal Corpse, Obituray, Deicide ou encore Dying Fetus.
Avec près de 30 ans d’existence, Dying Fetus aura donc su faire sa place et chaque album sorti aura su être fidèle aux préceptes sacrés de la brutalité.
Le groupe annonce clairement la couleur en n’ayant jamais dévié d’un iota sa marche indéfectible vers la destruction pure et simple et sa passion pour l’hémoglobine.
Le groupe revient donc avec un neuvième album baptisé “Make Them Beg For Death”. Un album qui ne dérogera pas à la règle, à savoir un brutal death aux subtiles teintes de hardcore et de grindcore.
Alors que les titres “Enlighten Through Agony” et “Compulsion For Cruelty” ouvrent le bal avec une fermeté indiscutable et une violence sans retenue, “Feast of Ashes” et “Throw Them in the Van” sauront nous faire vibrer les membranes avec leurs quelques touches hardcore savamment distillées.
Sur “Make Them Beg For Death” les riffs massifs et les blast beats sont légion, même si le groupe avoue ne pas avoir voulu partir vers un style plus technique comme les dernières productions qui ont le vent en poupe, il faut avouer qu’avec le titre “Unbridled Fury” on en prend quand même pas mal dans la tronche niveau technicité. En fait, tout est une question de dosage et Dying Fetus maîtrise la recette à la perfection.
Pour ma part, je trouve que cet album transpire la fin 90, l’époque des mastodontes du genre, une époque où le champ lexical du death metal tournait autour du diable ou de l’hémoglobine, du meurtre et de la torture. “Undulating Carnage” est l’exemple parfait, un titre excellemment interprété, au texte morbide à souhait.
“Subterfuge” clôture donc le disque tel un dernier coup de marteau, annonçant la fin d’une grosse demi-heure d’un assaut auditif ferme, mais correct.
Avec cet album, Dying Fetus montre qu’il est encore une fois le garant d’une tradition du brutal death, un style indémodable, toujours aussi implacablement bien exécuté.
“Make Them Beg For Death” est la preuve que le groupe n’a pas perdu de son savoir-faire, en nous offrant un disque maîtrisé.