À travers son nouvel EP « Disembodiment », le groupe australien Clamm — composé de Jack Summers, Miles Harding et Stella Rennex — se penche sur des thématiques sociales et existentielles, telles que la pression sociale et la recherche de liberté. Dans cette interview, Jack Summers revient sur l’enregistrement intense de l’EP, leurs influences musicales variées, et les plans pour leur prochaine tournée. Une plongée dans l’univers sonore puissant et engagé de Clamm.
Quelle est l’histoire derrière le titre « Disembodiment »?
« Disembodiment » fait référence à l’acte de se détacher de son corps ou de soi-même. Cela reflète la manière dont les attentes sociétales actuelles nous éloignent de notre essence pour des objectifs de production et de profit.
Pouvez-vous nous parler des inspirations derrière votre nouvel EP ?
Nous sommes inspirés par notre insatisfaction face à la situation actuelle et l’espoir d’un changement. C’est une thématique récurrente pour nous.
Quels artistes ou événements ont particulièrement influencé cet EP ?
Nous écoutions beaucoup de Poison Ruin et Optic Nerve pendant la création de cet EP.
Vous avez enregistré votre dernier EP en seulement deux jours ; comment s’est déroulée cette session « express »?
C’était à la fois amusant et intense. L’ambiance à Katzwijm et notre bonne entente avec le producteur Daan Durland ont rendu l’expérience agréable. Nous avons travaillé dur tout en expérimentant et improvisant.
Enregistrer au studio Katzwijm, dans un environnement « paisible », a-t-il influencé votre manière de travailler ?
Probablement. Les chansons sont intenses, et pouvoir se détendre dans un cadre calme a été essentiel pour équilibrer l’atmosphère de l’enregistrement. L’environnement inspirant du studio a certainement eu un impact sur notre musique.
Les thèmes tels que la futilité, la pression sociale et la quête de liberté sont très présents dans « Disembodiment ». Comment ces thèmes ont-ils été choisis et développés ?
Ces thèmes émergent naturellement de notre ressenti face au monde actuel. Nous sommes souvent confrontés à une société qui profite aux riches et marginalise les autres. Cela nous inspire facilement pour écrire.
Y a-t-il une chanson sur l’EP qui a une signification particulière pour vous ?
« Define Free » est particulièrement significative pour moi actuellement, surtout en lien avec la situation en Palestine. Elle questionne le concept de liberté dans le cadre du capitalisme et de la démocratie.
Quelles sont vos influences musicales ? Quels artistes ou groupes vous inspirent et comment cela se reflète-t-il dans votre musique ?
Nous avons tous des goûts très variés, mais nous ne les intégrons pas consciemment dans notre musique. Nous essayons de rester fidèles à ce que nous voulons créer, indépendamment des influences potentielles.
Quels sont les éléments clés qui définissent le style musical distinctif de Clamm ?
Notre musique est bruyante, énergique, intense et parfois accrocheuse. Il est difficile de la catégoriser.
Quels sont vos projets pour la tournée à venir ? Y a-t-il des endroits où vous êtes particulièrement excités de jouer ?
Nous voyageons beaucoup. Actuellement, nous sommes en route pour le festival Bukta en Norvège. Ensuite, nous jouerons principalement au Royaume-Uni, en France et au Pays Basque, ce qui nous enthousiasme beaucoup.
Comment prévoyez-vous d’adapter l’énergie de l’EP à vos performances live ?
Nous rapprochons Miles et sa batterie à l’avant de la scène, et Stella et moi nous nous rapprochons aussi pour recréer l’énergie d’une petite salle.
Quels sont les prochains projets de Clamm après la sortie de « Disembodiment » ?
Nous travaillons sur notre troisième album.
Y a-t-il des collaborations ou des expériences musicales que vous aimeriez explorer à l’avenir ?
Ce n’est pas quelque chose auquel nous avons beaucoup réfléchi, mais nous sommes ouverts à toute proposition.