Montpellier / Rockstore / 31 mai 2023
TREHA SEKTORI
Membre, à l’instar de Amenra, du collectif Church of Râ, Dehn Sora est créatif ! L’artwork et les vidéos du collectif sont son œuvre. Mais ce soir c’est avec des machines et une ambient sombre et endeuillée qu’il nous a fait entrer dans un espace temps particulier.
Soutenu par des images réellement magnifiques, Treha Sektori nous a permis d’ouvrir nos sens pour ce qui allait nous arriver ensuite.
AMENRA
« Tu t’attendais à ça toi ? Non mais oui… » C’est la seule phrase que nous avons échangée durant ce live de Amenra.
Elle résume à elle seule l’expérience quasi tellurique que ces cinq garçons nous ont fait vivre.
Une intro portée par le son de deux bâtons de prière tapés en cadence par CHVE, pieds nus, nous propulse directement dans la Church Of Râ. Le lascar nous tourne le dos, mais quelle importance ? Alors que les quatre autres font fondre sur nous un déluge sonore parfaitement orchestré, le cri viscéral tant attendu nous fend littéralement en plusieurs morceaux.
« Boden », « Razoreater » et « Plus Près de Toi » sont enchainés presque sans pause, juste des silences pareils à des instants de recueillement.
Les guitares de Lennart Bossu et Mathieu Vandekerckhove sont lancinantes, violentes et parfois mystiques. La colonne vertébrale composée du flegmatique Bjorn Lebon (batterie) et du bassiste hurleur Tim De Gieter impose son martèlement religieux sans discontinuer.
La suite sera énorme. « Am Kreuz » sera le détonateur de cette déflagration, de ces chants mélodieux, de ces cris rageurs d’un CHVE en pleine transe introspective. En arrière plan les images soutiennent le cheminement mystique qui a emporté la salle avec Amenra. On chuchote, on se regarde à peine, nous sommes toutes et tous en route vers un ailleurs.
Comment, dès lors, vous décrire les émotions que nous avons ressenties pour « De Evenmens » et « A Solitary Reign » ? CHVE, torse nu, tatouages dehors, hurlant ou chantant des incantations que ses compères portent sur un métal mélodieux et surpuissant.
Arrive enfin « Diaken », dernière pierre à l’édifice de la construction sonore que le groupe a édifié autour de nous. Ce titre est un bijou, il rassemble l’essence de ce que cette bande a réussi à créer : un véritable univers unique et ravageur.
Les lumières s’éteignent, les gars sortent de scène, la salle est noire et sur l’écran apparaît cette phrase : « Peu à peu ces fleurs tomberont, il ne restera que les épines ».
Set List :
- Boden
- Razoreater
- Plus près de toi
- Am Kreuz
- De Evenmens
- A Solitary Reign
- Diaken